Certaines entreprises l’adoptent par conviction, d’autres pour cocher la case « diversité » dans leur rapport RSE. Bref, l’écriture inclusive s’est installée dans bon nombre de chartes éditoriales.
Mais derrière cette volonté louable de visibilité, un signe typographique continue de faire débat : le fameux point médian.
Et si, à force de vouloir inclure, on avait fini par exclure ?
🚀 Pourquoi l’écriture inclusive a tout pour plaire ?
C’est un peu la star des contenus de marque en 2025, elle reflète une société plus égalitaire et permet de mettre en lumière les identités souvent passées sous silence. Elle permet de montrer que votre marque se préoccupe de représentativité.
L’écriture inclusive s’inscrit parfaitement dans une démarche RSE (petit teasing pour la rentrée chez HKM).
Sauf qu’il ne suffit pas d’ajouter des « utilisateur·rice·s » dans vos contenus pour parler à tout le monde. La lisibilité, l’accessibilité, la compréhension doivent rester prioritaires et c’est là que le point médian complique les choses.
⚡ Le point médian n’est pas neutre
Il pose problème à plusieurs niveaux :
- Pour les lecteurs d’écran, qui le lisent comme un caractère isolé et morcellent les mots, une problématique d’accessibilité bien identifiée par des experts tels comme Access42.
- Pour les personnes dyslexiques, dont les repères visuels sont perturbés.
- Pour les publics en situation de fatigue cognitive ou peu à l’aise avec les usages numériques, pour qui la lecture devient un obstacle.
En résumé : une intention inclusive peut créer une friction invisible. Or en design comme en communication, la friction est un signal d’exclusion.
♻️ Marque responsable ≠ effet de style
Le langage est un outil, pas un slogan. Si l’écriture inclusive devient une posture esthétique, elle échoue à créer du lien. L’inclusion réelle demande plus qu’un ajustement typographique : elle implique une réflexion sur la manière dont l’information est reçue, comprise et partagée par votre cible.
Inclure, c’est penser au plus grand nombre, pas uniquement à celles et ceux qui comprennent déjà les codes.
☝️ Quelles alternatives concrètes au point médian ?
Je vous en parlais précédemment dans Le pouvoir du design inclusif, il y a des solutions qui rendent votre communication tout à fait inclusive sans pour autant passer par les problématiques citées.
- Double flexion : « les salariées et les salariés »
- Termes épicènes : « le personnel », « les équipes », « les clientèles »
- Reformulations neutres : « les personnes concernées », « celles et ceux qui… »
- Priorité à la clarté : oui, parfois il faut rallonger la phrase. Et alors ?
L’idée n’est pas d’abandonner l’écriture inclusive, mais de l’adapter aux réalités de lecture. L’objectif reste que l’effort de lisibilité ne sacrifie pas le sens, et inversement.
Une marque qui se dit responsable ne peut pas ignorer les enjeux d’accessibilité. Le point médian n’est ni bon ni mauvais en soi, il est contextuel. À nous de le manier avec discernement, en croisant nos intentions avec une vraie logique UX.
Inclusion, accessibilité, impact : chez HKM, on conjugue les trois. Écrivez-nous !